Le 9 décembre 1902, un nouveau comité se chargea de l'armement des canonnières de réserve et des chaloupes à vapeur
« MINERVA » des Ponts et Chaussées,l'« ARGUS » de la Douane et la « POLICE DE LA RADE II » du Pilotage. Une quatrième chaloupe, également armée de deux canons de 57mm, la « POLICE DE LA RADE III », rejoint la petite flottille en 1909.
En 1910 la Compagnie, sans compter les gradés, recensait à peine 150 miliciens. Leur mission était de défendre l’Escaut, les rives, le port et la ville d’Anvers contre toute attaque venant du Nord. En 1910, c’est la première année où le tirage au sort des futurs miliciens est supprimé. Auparavant le jeune qui tirait un bon numéro était dispensé de service. Mais un malchanceux pour peu qu’il fût fortuné pouvait refiler son mauvais numéro à un pauvre que le sort avait exempté. Pas gratuitement bien sûr on payait 2.000 fr une somme assez conséquente pour l’époque. Car finalement seul les pauvres faisaient leur service militaire. Dorénavant, c’en était fini de ce privilège qui permettait à la bourgeoisie se se dispenser de l’impôt du sang au détriment du peuple.
Les équipages étaient formés par les gradés du pilotage, des Douanes et des Ponts et Chaussées, par des miliciens en congé illimité, par des artilleurs de la position fortifiée d'Anvers et par la compagnie de torpilleurs et télégraphistes.
Le 12 mars 1912, une dépêche ministérielle détermine un uniforme pour les équipages.
Il y avait sur les bords de l’Escaut, trois forts : Le Saint-Philippe, le Sainte-Marie et le fort de la Perle.
Après la chute d’Anvers, la Compagnie des Torpilleurs et Artificiers du Génie fut dissoute et remplacée par le Détachement des Torpilleurs et Marins en 1919.