2. Remorqueur « Kikwit » de 1000/1200 CV mis en service sur le Haut Fleuve
Ph Otraco)
Longueur entre perpendiculaire 65.00 m
Largeur hors membrures 08.00 m
creux de côté 02.80 m
Tirant d’eau avec 70 t de gasoil 01.20 m
Déplacement à 01.20 m de tirant d’eau 0620 m3
Trois moteurs diesel (à 350 t/min) de 415 CV compte tenu de l’altitude et de la T° et de l’état hygrométrique de l’air, la puisance en service est évaluée à 365 CV
Trois hélices en tuyère de 01.50 m de diamètre absorbant chacune 345 CV effectifs
Six gouvernails (2 par hélice) actionné par un appareil à gouverner électrique commandé de la timonerie
Ce bâtiment est capable de remorquer 5000 t à la montée répartis en 14 chalands et 7000 t à la descente, répartis en 18 chalands
Trois groupes auxiliaires actionnent des dynamos et des compresseurs. Il existe de nombreuses pompes pour tous les services du bord.
Une particularité intéressante de ce remorqueur est la disposition des tanks à ballast et des tanks à gasoil. Grâce au jeu de ces tanks, on peut modifier la calaison et la maintenir ainsi constante, à mesure de la consommation de combustible.
Il y a trois appartements pour le commandant, le second, et le chef mécanicien.
Un radar permet la navigation de nuit ou par temps bouché.
3. LA POUSSEE
a. Généralité
Un nouveau pas a encore été franchi dans l’amélioration des transports fluviaux au Congo. Sur le Haut Fleuve, où les passes navigables sont larges et bien balisée, on a pu adopter le système de poussée, généralisée sur les grandes rivières des Etats Unis. Le bateau à propulsion mécanique, appelé ici « pousseur », se place derrière une ou plusieurs barges, qu’il pousse par un dispositif spécial. Les barges et le pousseur sont rendus solidaires au moyen d’amarrages spéciaux raidis à refus, par des tendeurs à « racagnacs ». L’ensemble forme bloc, et les avantages sont les suivants :
Les barges ne doivent plus être gouvernées, d’où économie sensible de main d’œuvre. En fait, tout l’équipage peut être supprimé.
coût moindre de la construction, puisqu’il ne faut pas aménager de logis et qu’il n’y a plus d’appareil de gouverne. D’autre part ces barges peuvent être de formes simplifiées.
Mais il y a des inconvénients :
la résistance à l’avancement est de 10% supérieure à celle d’un même chaland pris en traîne à la vitesse de 10 km/h. Cependant, et c’est ici que réside le véritable intérêt du système. Lorsqu’il s’agit d’un convoi formant en quelque sorte un tout, l’avantage de la traîne disparaît. Il a été prouvé en effet, que la résistance d’un convoi de quatre unités en poussée est moindre que le quadruple de la résistance d’une unité prise isolément. Pour la traîne, la résistance totale est au moins égale à la somme des résistances des chalands pris isolément. Il en résulte que pour un convoi de quatre unités au moins, la résistance à l’avancement sera moindre en poussée qu’en flèche
b. Le pousseur
Dans l’ensemble, il ne diffère pas beaucoup du remorqueur congolais moderne. Cependant le croc de remorque pouvant être supprimé, les superstructures sont prolongées jusqu'à l’arrière. La plage avant est rectangulaire, elle se termine par un dispositif de poussée, constitué de montants verticaux rigides, prenant appui sur des renforts de la coque. L’ensemble de ce dispositif transmet l’effort de propulsion aux chalands. Il est indispensable que le pousseur soit assuré d’une excellente manoeuvrabilité en marche avant comme en marche arrière. Les apparaux de gouverne sont donc calculés en proportions des efforts à fournir pour assurer toutes les évolutions du convoi rendu rigide par des amarrages appropriés. A cet effet des gouvernails supplémentaires sont prévus sur l’avant des hélices.
Les caractéristiques d’un pousseur en service sur le Kassaï sont les suivantes :
longueur entre p.p. 42.50 m
largeur hors membrures 10.50 m
creux de côté 02.00 m
tirant d’eau 01.10 m
déplacement 415 m3
2 moteurs de 350 CV
vitesse moyenne horaire 12 km/h