Marine Royale
Historique
1830
C’est le 23 septembre 1830 à Bruxelles que commencent la Révolution belge, ainsi que les combats contre les troupes hollandaises. Devant Anvers, ce sont neuf navires hollandais qui sont présents, parmi lesquels une frégate, un brick, deux corvettes et 4 canonnières.
1831
La Conférence de Londres proclame le 20 janvier 1831 la « neutralité perpétuelle » de la Belgique sous la garantie des puissances et fixe les limites du nouvel État.
La Belgique restant toutefois sous la menace hollandaise, le Congrès national et le gouvernement se préoccupent de constituer des forces armées pour conjurer les dangers d’invasion du royaume.
Du 2 au 12 août 1831 a lieu la campagne des Dix Jours : la flotte hollandaise attaque Anvers le 5 août (combat du Hazegras), essaie de capturer des navires en construction et saisit des bateaux de commerce. La citadelle d’Anvers est occupée par les Hollandais.
Le 14 octobre, la Conférence de Londres impose le traité des XXIV articles, c’est-à-dire le retour aux frontières de 1790, la neutralité de la Belgique et le maintien d’un péage sur l’Escaut. Les Pays-Bas refusent d’y adhérer et conservent la citadelle d’Anvers.
1831 - Le combat du Hazegras
Le 5 août 1831, tandis que le corps de bataille du prince d’Orange s’avançait vers Diest, plusieurs détachements hollandais fixaient les troupes belges et faisaient croire à une menace sur Anvers.
Les canonnières hollandaises s’approchent du Hazegras et menacent nos côtes : il y a des combats à Westkapelle, à Assenede. Malgré le feu des canonnières et malgré les attaques des troupes sorties de la ville de Sluis, la position du Hazegras resta toujours entre les mains de la Garde civique. La canonnière hollandaise n° 42, après plusieurs heures de combat, s’engrava dans le sable et dut être abandonnée après avoir été au préalable livrée aux flammes.
À marée basse, les Belges en retirèrent 2 pièces de 8 et 1 pièce de 18, ainsi que tout le gréement.
1839-1862
Jusqu’au traité de paix de 1839, la pression des Pays-Bas sur l’accès à l’Escaut justifie le maintien d’une flottille militaire composée de canonnières et brigantins.
Vers le milieu du XIXe siècle, la Marine royale, avec ses voiliers en bois, est jugée obsolète et inutile par beaucoup. En effet, la réussite d’une politique de neutralité acceptée, le désintérêt général pour l’expansion coloniale et les restrictions budgétaires sonnent le glas de la marine militaire en 1862.
A suivre