CONGO
Lualaba
Introduction
Lualaba
A. LE RESEAU HYDROGRAPHIQUE
L’une des plus grandes richesses du Congo Belge est la possession d’un réseau hydrographique extraordinairement étendu. Le Zaïre des anciens, Fleuve Congo jusqu’ après la colonisation, et ensuite Fleuve Zaïre. Il est LE FLEUVE pour les nostalgiques de ces contrées équatoriales d’Afrique. Le fleuve donc, se place au second rang dans le monde par l’importance de son bassin : 3.690.000 km2, la Meuse 32.450 km2 . La longueur de son cours atteint 4.700 km sur le plus long parcours, par les lacs Moëro - Bangwelo - et le Tchambezi, principal affluent de ce dernier.
Comme tous les fleuves tropicaux, le régime du Fleuve Congo est essentiellement influencé par la climatologie. Mais, dans ce domaine, il jouit du grand privilège de posséder un bassin qui s’étend de part et d’autre de l’équateur. Il profite ainsi des pluies équatoriales pendant toute l’année et alternativement des pluies tropicales saisonnières dans le nord et dans le sud. Ces répartitions des précipitations lui donne une régularité de débit remarquable avec une moyenne annuelle de 41.000 m3/sec, soir le double du Mississipi.
Par ce débit encore, le Fleuve Congo se classe au second rang des grands fleuves mondiaux
B. SA MISE EN VALEUR
La valeur économique d’un système aussi étendu de voies de pénétration naturelle, permettant de gros transports à taux réduit, est inestimable. Elle n’échappe pas au génie créateur de Léopold II. Aussi l’un des premiers grands soucis de ce grand roi, fut-il de lui donner toute sa valeur en prescrivant le raccordement par voie ferrée des biefs navigables, coupés les uns des autres par des chutes ou des rapides.
Le premier objectif de cette gigantesque entreprise a été le raccordement du bief maritime de 138 km (de la rade de Banana à l’embouchure du fleuve sur l’Océan Atlantique, jusqu'à Matadi), à Kinshasa (ex Léopoldville) sur le Haut Fleuve, par une voie ferrée de 365 km, contournant la région des cataractes
C. LES VOIES NAVIGABLES
En 1956, les voies navigables congolaises ont un développement voisin de 16.000 km répartis comme suit :
Bief maritime 138 km
Biefs fluviaux et affluents 14.500 km
Lacs 1 .300 km
Par le bief maritime, le port de Matadi est accessible en tout temps aux navires de mer calant jusqu'à 30 pieds soit 9 mètres. Au lac Tanganyka, le tirant d’eau admis peut atteindre 12 pieds, soit 3,60 m.
Sur les biefs fluviaux, il existe trois subdivisions suivant les mouillages offerts au cours des périodes successives de hautes et basses eaux.
La première, avec un minimum de 2m aux H.E. et 1.30maux B.E., permet l’utilisation sur 2.655 km d’unité de 750 à 1.250.tonnes de charge.
La seconde, avec des minima respectifs de 1.50 m et 1.00m est accessible sur 6.580 km, aux unités de 150 à 375 tonnes de charge.
La troisième, avec des minima respectifs de 1.20m et 0.80 m autorise sur 5.265 km, l’exploitation de petites unités de 50 tonnes et moins, jusque 150 tonnes de charge.
Cette classification des voies navigables, ne constitue évidemment pas une règle absolue, quant à l’affectation de tel ou tel type d’unité. Il est cependant admis, qu’une voie d’eau est à considérer comme navigable, pour un type de bâtiment donné, lorsque ce dernier peut y être utilisé à pleine charge, pendant quatre mois au moins de l’année, et jamais au dessous de la moitié de son port en lourd utile, le reste du temps( saufs cas exceptionnels). On obtient ainsi pour l’année, une moyenne relative d’utilisation de 0.75, correspond au rapport entre jauge nette et la capacité réelle de charge.
Un facteur dont l’importance est également considérable, pour l’exploitation des voies fluviales congolaises, est une pente qui atteint à peine 1/10.000e en moyenne, soit 0.10m/km, et est sensiblement moindre sur de nombreuses sections.
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