CONGO
Lac Tanganyika
Coup d'oeil
sur les grands projets
La période d'activité économique plus intensive que connaîssait le Congo d'après guerre et surtout au début des années 50, ne pouvait qu'influer favorablement sur l'évolution des transports au lac Tanganyka.
Les graphiques qui précèdent donnent bien la mesure de la progression enregistrée.
Cette situation peut-elle se maintenir ?
Tout portait à croire que sauf bouleversement imprévisible des conjonctures, aucune modification de quelque importance des tendances de l'époque, ne pouvait se faire sentir dans les proches années à venir.
Le plus grand danger résidait sans doute dans un déséquilibre entre les importations et les exportations. Mais le très gros effort réalisé depuis la dernière guerre, pour améliorer, moderniser et compléter l'outillage industriel, de même que les mesures prises pour augmenter les productions agricoles, devait conduire à un accroissement sensible des exportations, c'est à dire vers une balance économique plus favorable.
Par ailleurs, l'amélioration générale des moyens de transport, la création de la nouvelle ligne de chemin de fer qui mettait le Tanganyka en communication directe avec ce qu'on appelait l'Union Sud Africaine, le Mozambique, et l'Angola, la création de quais en eau profonde à Dar es Salam, ne peuvent manquer d'ouvrir de nouvelles et intéressante perspectives.
Dans une région, dont l'essor était à peine amorcé, il était probable sinon certain, que les transports allait subir encore, dans les proches années à venir, une expansion sensible.
- On s'attendait au développement du transport des hydrocarbures en vrac, nécessitant l'accroissement du tonnage et du nombre de " tankers ".
- On s'attendait au développement de l'industrialisation sur place, de produits autrefois transportés, avec augmentation des transports des matières premières vers de usines locales.
- D'autre part, les grandes cultures d'avenir des régions agricoles du Nord et du Nord-Est du lac : café, quinquina, pyrêthre, auxquelles sont venues s'ajouter le thé et aussi la canne à sucre, étaient en plein développement. Rien que pour le café, un plan quinquennal en cours d'éxécution au Rwanda-Urundi allait tripler la production.
- Dans le domaine des richesses minérales, une prospection activement poussée et facilitée par tous les moyens dont disposait la technique moderne, ne pouvait manquer de localiser les gisements encore inexploités. Quant à l'exploitation minière, les moyens manuels avait fait place à une mécanisation très poussée, permettant la production de minerais dont la qualité et le prix de revient avait déjà donné au Congo la place qui lui revenait dans l'économie mondiale.
Produits agricoles et produits miniers allait pour effet sans aucun doute, une augmentation constante des transports à l'exportation.
- Des élevages de grandes envergure s'étaient créés et se développaient sur les hauts plateaux salubres de Marungu dans le Sud, et de l'Itombwe dans le Nord du lac. Il fallait songer au transport massif de bétail sur pied et de viande de boucherie en frigo, vers les centres miniers et industriels éloignés, où se trouvaient les grosses concentrations de main-d'oeuvre.
- Le transport des passagers allait, lui aussi, entrer dans une phase plus décisive, nécessitant l'examen approfondi des nombreuses questions relatives à ce service très spécial. Il était temps de penser à une nouvelle répartition et à de nouveaux aménagemenst des différentes classes de voyageurs .
Dans ces différents domaines, les nombreuses études amorcées, avaient déjà mis en lumière la nature et l'importance des problèmes particuliers à résoudre par l'armement.
Mais il en était d'autres plus importants, car l'expansion économique, dont mention vient d'être faite, s'y trouve intimement liée.
Il s'agissait des grands travaux projetés, prévus ou en voie de l'être, dont le programme va être succinctement présenté ci-après.
Copyright 2016-2024 - Official Website - Jean-Louis Gabriel - Mangelinckx Didier - Loiselet Marie-Line