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introduction

J'ai quitté Albertville , perle du Tanganyka dans des circonstances dramatiques, en juillet 1960 ; j'avais 16 ans.. (ces souvenirs seront publiés prochainement sur le site www.albertville.be.tf ) Albertville rebaptisée depuis, est appelée Kalemie de nos jours, du nom d'un ruisseau qui descend des collines et se transforme en un véritable torrent lors d'orages.
Ce n'est que bien plus tard, à la recherche d'un passé familiale, connu dans la colonie depuis 1898, que les documents ont envahi la maison. Le temps était venu, après un archivage sévère, d'apporter ma contribution au public en recherche, sur une page d'histoire de Belgique … tant décrié et, pourtant …
Mon père, Raymond GABRIEL, officier de marine au-long cours de la 14e promotion, a d'abord accompli durant une année son amarinage sur le stationnaire " COMTE DE SMET DE NAYER " avant d'embarquer sur le navire école " AVENIR "

L'Avenir

Raylond Gabriel à droite

Il a accomplit son service militaire sur le D’ENTRECASTEAU , ensuite sur le torpilleur A42 comme chef télégraphiste.

Le d'Entrecasteau

Torpilleur A42

Après enquête et une mise à pied d'une année, il fut blanchit et, invité à reprendre son affection. Entre-temps, afin d'assurer son gagne pain, il s'était engagé à la " Comminière " au commande de " sterwheeler " (fig 5 c) en service sur les rivières " Kasaï " et " Itimbiri ".

De 1935 à 1938 il reprit la mer à bord de pétroliers dont le " Lubrafol " en vue d'obtenir son brevet de capitaine au long-cours. Nous étions en pleine guerre d'Espagne, l'occasion lui fut offerte alors d'accomplir sa carrière pour la Compagnie des Grands Lacs. Après avoir connu le réseau navigable des biefs supérieur (640 km) et moyen (310 km) c'est en 1947 qu'il découvrit la navigation et le remorquage sur le Tanganyka.
Dès lors, familiarisé dès mon plus jeune âge à sa passion pour la navigation sur les eaux intérieures de la cuvette congolaise ainsi que sur ces eaux parfois tumultueuses du Tanganyka (autre orthographe : Tanganika ou Tanganyika), véritable mer intérieure. (fig 6 à 10), je ne pouvais passer sous silence tout ce vécu de ma jeunesse sans le partager avec d'autres. Beaucoup se rappelleront du noms des capitaines du lac cités :
Figurent parmi les anciens de l' " AVENIR "qui ont navigué pour le compte de la C.F.L :
Berguet de la 12e promotion né le ../../…. CFL de 1933 à 1958
Drapier de la 13e promotion né le 26/11/1901 '' de 1936 à 1953
Istas de la 13e promotion né le 12/06/1906 '' de 1945 à 1949
Gabriel de la 14e promotion né le 11/05/1904 '' de 1938 à 1968
Piret de la 15e promotion né le 24/06/1903 '' de 1946 à 1945
Soudan de la 16e promotion né le 04/09/1906 '' de 1936 à ?
Servais de la 19e promotion né le 02/03/1910 '' de 1936 à 1938
Dagnelies de la 22e promotion né le 12/12/1911 '' ?
(voir également les navires écoles belges sur ce site, ainsi que l'ouvrage d'Hubert RENSON " Histoire des navires-écoles belges de 1857 à 1932 ")
Et puis, il y a aussi les officiers qui ont choisi une voie parallèle en effectuant un amarinage individuel, d'autres ont accompli leur formation à l'étranger . Notons qu'après la vente de l'Avenir les écolages se sont effectués à bord du stationnaire " COMTE DE SMET DE NAYER ", en attendant la mise en service du trois mâts goélette
" MERCATOR ". Enfin nombre de marins sont issus de l'ECOLE DU CABOTAGE d'Ostende.
Parmi tous ces marins venus d'horizons différents, citons :

Que l'on me pardonne pour tous ceux que je n'ai pas cité, il en existe certainement. Qu'ils ne se sentent pas lésés. J'invite donc les familles à se faire connaître sans tarder.
Cette compilation de récits, documents, photos et souvenirs feront l'objet des pages qui vont suivre, espérant partager avec un plus grand nombre, dans sa diversité et leur différence, la passion des bateaux du lac dont le passé est maintenant révolu.
C'est donc, au coeur d'une région de l'Afrique centrale, bien mal connue du monde, que j'ai braqué les projecteurs.
Pour en faciliter la compréhension et, donner à cet exposé tout son sens, une évocation du milieu géographique est nécessaire. De même, faut-il mettre en évidence les facteurs géophysiques et autres, qui ont influencé ou marqué de façon plus ou moins profonde, la conception des moyens et des méthodes de transport, ainsi que la technique d'exploitation des lignes de navigation.
Un résumé préliminaire de ce que l'on doit connaître du lac dans ces différents domaines, paraît être la façon la plus simple et la plus directe d'arriver à ce double but.
J'invite tous ceux qui ont connu cette aventure d'apporter leurs informations, à ne jamais hésiter de m'interpeller sur l'un ou l'autre sujet , de me corriger, ils contribueront ainsi à parfaire cette recherche entamée depuis plus de vingt ans.