CONGO
Lac Tanganyika
Stabilisation
du niveau du Lac
La nécessité de certaines mesures de sauvegarde, a été précisée in fine de la première partie de cet exposé.
Par rapport aux niveaux très hauts qu'avait connu le lac, tel qu'il a été présenté plus haut, en ces jours là, la situation était différente au point, qu'un batardeau avait du être construit au travers de la Lukuga, pour freiner la baisse des eaux. La crête de ce batardeau était à la cote 773,509 M.
Le projet de stabilisation consistait donc, dans la construction d'un barrage, à peu de distance de l'entrée de l'exutoire. Ce barrage semi mobile devait être conçu de façon à permettre l'écoulement des eaux ou d'en couper le déversement suivant les circonstances afin de contrôler son niveau.
Le gain de mouillage pouvant résulter de cette stabilisation était de l'ordre de 1 mètre (niveau moyen aux environs de la cote 774,50).
Il aurait permis la mise en service d'unité sensiblement plus grandes, dont les caractéristiques principales pouvaient éventuellement aller jusqu'à :
- Longueur 9O m
- Largeur 15 m
- creux de côté 5,40 m
- port en lourd utile 3.5OO T environ, tirant d'eau 4,50 mètres.
Certes de telles unités n'étaient pas encore envisagées au lac. Mais peut-on dire que leur temps encore lointain sans doute, alors que d'ores et déjà, des traînes de 4.500 T étaient prévues avant la fin des années 60 ?
Il est en effet généralement admis qu'avant 1970, sauf circonstances imprévisibles, le volume des transports lacustres dépassera 500.000 T/an.
De toute façon, le prix de revient du transport par eau diminuant en raison de l'augmentation de la capacité unitaire de charge, il est certain que l'on allait s'acheminer progressivement vers des unités de fort tonnage. C'est un élément dont il convenait de tenir compte dans les plans de disposition des ports futurs.
La construction d'un barrage dans la Lukuga aurait en outre un second avantage non moins important.
Il allait permettre en saison sèche de restituer aux biefs du Lualaba une partie de l'eau retenue en saison des pluies, le lac servant de réservoir.
Le gain de mouillage qui résulterait pour ces biefs en période d'étiage pourrait être de l'ordre de 0,50 M. Ce qui était d'une importance capitale
Pour arriver à ce double but, stabilisation et augmentation des mouillages d'une part, amélioration des conditions de navigation sur les biefs d'autre part; il était également nécessaire d'approfondir une partie du cours supérieur, pour canaliser le trop plein des eaux. Ce travail préliminaire avait déjà été amorcé.
L'étude approfondie des questions relatives à la Lukuga et la stabilisation du niveau du lac, a fait l'objet d'excellents mémoires présentés par Monsieur E.J DEVROEY, Ingénieur en chef honoraire du Congo Belge.(voir première partie de cette étude)
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