CONGO
Lac Tanganyika
La propulsion
Comme pour les bateaux de mer, l'hélice seule est utilisée au lac. Les premières machines étaient de type vertical à vapeur et à triple expansion.
Une des faiblesses du Congo est le manque de combustible riche tel que le charbon ou le pétrole.
La vapeur était fournie par de grosse chaudière chauffant au bois, avec tous les inconvénients que cela comporte.
L'approvisionnement en bois de chauffe a toujours été difficile au TANGANYKA, où les boisements sont rarement riches et presque toujours d'accès difficile, du fait de la déclivité des rives. (fig 43)
L'approvisionnement devint bientôt impossible, en dehors des ports d'ALBERTVILLE en territoire belge, et de Kigoma alors en territoire britanique où aboutissent des voies ferrées, par lesquelles le bois doit être amené de l'intérieur, sur des distances toujours croissantes.
La consommation horaire étant de l'ordre de 5 stères, il fallait, pour un seul voyage aller retour, embarquer de 300 à 350 m3 de combustible, soit 250 tonnes environ.
La capacité de soute dut être augmentée et la plus grosse partie de la capacité de charge disponible à bord de certains bateaux, eut tôt fait d'y passer.
Le temps perdu à chaque voyage pour la mise à bord compliquée par un arrimage laborieux, était considérable et demandait un gros effectif.
A bord, le grand nombre de chauffeurs et de soutiers grevait lourdement les dépenses en personnel.
Une autre solution s'imposait.
Tout d'abord, pour ne pas se trouver complètement sous la dépendance de l'étranger, des essais de chauffe au charbon d'extraction locale ont été tentés.
Le succès ne vint malheureusement pas couronner les efforts. Il fallu se tourner vers les hydrocarbures.
En gasoil et fuel-oil, le lac TANGANYKA pouvait, semble-t-il, être assuré d'un approvisionnement régulier, via DAR ES SALAAM, par les puits du MOYEN-ORIENT, où se trouvent plus de 60% des réserves mondiales.
La distance à parcourir n'est pas énorme : 5.000 km environ de voie maritime et 1250 km seulement de voie ferrée.
Le coût du combustible liquide nécessaire aux soutes de la flotte, tout en étant assez élevé, n'a pas paru prohibitif.
La motorisation, et dans certains cas la ""fuelisation"" d'installation à vapeur, ont donc été décidées. Ces opérations sont entrées comme on l'a vu dans le domaine des réalisations. Elles se poursuivront par stades successifs.
Copyright 2016-2024 - Official Website - Jean-Louis Gabriel - Mangelinckx Didier - Loiselet Marie-Line