Dépôt des équipages

1917-1919

Historique

Le 3 mai 1917, une dépêche ministérielle créait le dépôt des équipages à l'initiative de Léon HENNEBICQ.
Le 08 mai 1917, MUNAUT Charles fut désigné pour prendre provisoirement le commandement du Dépôt des équipages.
Le commandant HENNEBICQ ne comptant pas ses peines et renversant peu à peu les obstacles qu'il rencontra, parvient à faire créer le Dépôt des Equipages. Le 28 janvier 1917 (soit juste moins de deux mois après un déjeuner qu'il eut avec le ministre de la guerre, suite à un télégramme parti de Gravelines en France le 29 novembre 1916 pour Saint Adresse et adressé au commandant HENNEBICQ), le télégramme reprend le texte suivant :
« Commandant HENNEBICK invité déjeuner par ministre de la guerre vendredi treize heures à St PIERREBROUCK Fluviale »
Une dépêche ministérielle ordonna de diriger sur le dépôt de la 4ème division d'armée, établi à Grand Fort Philippe (Gravelines), tous les militaires ayant appartenu, comme cadets, au personnel du navire école pour les faire entrer ultérieurement dans la composition du Dépôt des Equipages.
Centre administratif, en même temps que centre d'instruction et de formation du personnel marin destinée à équiper une marine belge qui n'existait que sur papier, cet organisme comprenait deux compagnies de marins, un peloton d'artillerie de marine et une école. Il avait pour but de donner aux navires marchands des marins et des canonniers exercés, car tous ces bâtiments étaient munis, au cours de la guerre, d'un ou plusieurs canons pour lutter contre les sous-marins et selon les cas, de mitrailleuses pour la défense contre les avions et de fusils pour la destruction des mines vagabondes.
Outre cela, le dépôt des équipages devait constituer un embryon de marine militaire.
Enfin, ses hommes coopérèrent au dragage des mines et au ravitaillement de notre armée.
Puis, notre gouvernement lui accorda le yacht belge réquisitionné, Henriette, qui fut armé de deux canons et d'une mitrailleuse, qui ne prit même pas la mer.
Enfin, le Dépôt des équipages reçut notre vieux garde-pêche, Ville d'Anvers, qu'on arma d'un mortier, de plusieurs canons et de mitrailleuses. On maintînt ce bâtiment sous le commandement du capitaine DEPIÈRE, de la marine de l 'Etat, et on y embarqua une enseigne de vaisseau de seconde classe et environ soixante marins.
Plus tard, le Dépôt des équipages plaça des marins belges sur les dragueurs français basés à Calais 6ème escadrille. Tandis que d'autres tels que les officiers DELSTANCHE et GONTIEZ servirent à bord d'unités de la défense mobile de Dunkerque.
Le 10 octobre 1918, DELSTANCHE fut un des premiers à entrer dans Ostende avec les unités françaises.

Au début de 1919, notre Dépôt des Equipages s'agrandit encore de quelques unités lors de la réoccupation d'Anvers, trois torpilleurs allemands furent récupérés, réparés et munis d'équipages belges, deux autres torpilleurs qui avaient été sabordés par les Allemands mutinés furent remis en état et reçurent mission de patrouiller sur l'Escaut.
Le Dépôt des Equipages fut dissout le 19 novembre 1919. Son matériel et son personnel se fondirent avec celui de la Compagnie des Torpilleurs du Génie pour former le Détachement des Torpilleurs et Marins.

Logements

En juillet 1919, le logement du D.T.M est fixé à Sainte Anne provisoirement emplacement demandé depuis février 1919.
30 août 1919, opposition de la ville d'Anvers, le terrain destiné au D.T.M étant affecté à l'installation de maisons ouvrières.
7 septembre 1919, un accord est conclu avec la ville d'Anvers pour l'installation provisoire du D.T.M à sainte Anne (engagement d'évacuer pour le 31 décembre 1920).
17 octobre 1919, le Fort sainte Marie est affecté au casernement du D.T.M.
7 novembre 1919, rapport du D.T.M sur les inconvénients de l'installation au Fort Sainte Marie et demande de voir attribuer au D.T.M le fort de CRUYBEKE.
De novembre 1919 à janvier 1920, Discussions sur la possibilité d'affecter le Fort de CRUYBEKE au D.T.M, en raison des munitions y entreposées.
26 janvier 1920, Emg expose la questions au ministre et conclut à l'affectation du Fort de CRUYBEKE au D.T.M.
12 février 1920, Le ministre se rallie à la proposition. Protestations de la 3ème Dg le Fort doit servir d'entrepôt aux projectiles récupérés et à ceux venant du Havre.
1 mars 1920, nouvel exposé de la question au ministre, concluant à l'affectation du Fort CRUYBEKE au D.T.M. les reconnaissances sur place sont faites et les plans d'aménagement établis.
10 mars 1920, Emg insiste auprès des 3ème et 5ème Dg sur l'urgence de l'évacuation et de l'exécution des travaux.
18 mars 1920, protestation de la 3ème Dg auprès du ministre.
19 mars 1920, l'Etat Major expose au ministre les rétroactes de la question et insiste sur l'affectation du Fort de CRUYBEKE au D.T.M.
Début avril 1920, le ministre décide que Emg et le 5ème D.G s'entendront pour trouver un casernement pour le D.T.M, autre que le Fort de CRUYBEKE.
La 5ème Dg propose une usine de linoléum et toiles cirées à BURGH.
Après reconnaissance, la proposition est adoptée et la 5ème Dg est priée de prendre les mesures d'acquisitions ou de locations nécessaires.
8 mai 1920, rappel à la 5ème Dg sur l'urgence de solutionner la question.
15 mai 1920, la 5ème Dg recommande le secret pendant le cours des négociations d'achat de l'usine.
18 mai 1920, le commandant du D.T.M est prié de s'entendre avec le commandement du génie d'Anvers Ouest pour dresser le plan des travaux d'aménagement à effectuer, ouf !.
Le 25 octobre 1920, une demande d'annulation envoyer au ministre de la Défense Nationale par le Chef d'Etat Major MAGLINSE, de la destruction des abris pour sous marins à Bruges construit par les allemands pendant la première guerre mondiale avaient été demandé. En vue de la remise en état pour pouvoir recevoir des sous-marins, qui malheureusement ne viendront jamais, mais surtout de les faire servir comme abri des intempéries d'un certain nombre de bâtiments.

Ateliers